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En paroles et en poèmes

5 In Bons plans Brèves et Petits plaisirs/ En paroles et en poèmes

We’ve been on the run, driving in the sun

lunettes de soleil ray ban plage

On dit que le bonheur est une succession de petits plaisirs.

Toute ma vie j’ai vécu près de la mer.
A Paris, la période la plus difficile était donc l’été.
Un été chaud, étouffant, suffoquant. Les odeurs de bitume qui vous prennent à la gorge. L’impression de sentir son sang bouillir à l’intérieur du corps.
Aujourd’hui, je peux dire avec certitude que le bonheur d’être retournée en Basse-Normandie, c’est surtout de pouvoir voir la mer sur un coup de tête.

Le bonheur, c’est recevoir l’appel d’une amie un vendredi soir, pour vous proposer de prendre un apéro dans un bar où l’on donne un concert. Rien de follement différent  jusqu’ici, cela peut arriver dans à peu près toutes les villes.
Sauf que ce bar, ce concert, ce moment là, vous les prendrez face à La Manche. Qu’un goût de sel se mêlera à celui de votre verre de Sauvignon, et que le lendemain matin, au réveil, vous aurez plus que le souvenir d’une belle soirée : Vous aurez de petits grains de sable dans les cheveux.

C’est aussi décider qu’après tout un hiver à déguster des chocolats viennois entre copines dans tel ou tel café, vous n’avez pas envie de vous réunir au coin d’une terrasse, et que vous irez plutôt bronzer entre filles sur la plage.
Des magazines sous le bras, une serviette toute douce et colorée, une bouteille d’eau, de la crème solaire, un bikini shoppé en soldes la veille chez Etam –Tu le trouves comment ? Pas un peu trop flashy ce bleu ? Le bandeau, ça ne me fait pas une toute petite poitrine ? Je vais ré-essayer le vert pour voir s’il me va mieux que celui-là. Le maillot dépareillé, c’est pas un peu has been ? Parce que le bas me va, mais je préférais l’autre haut -.

Le bonheur, c’est ouvrir sa fenêtre le matin en se demandant si le vent vient de terre ou de mer. Si ça vaut la peine de prendre le volant, de faire une demie-heure de route, si le soleil sera de la party et si les rafales de sables seront bien parties.

Voilà. Vous êtes parée.
La seule question importante, c’est « Où va t’on aujourd’hui? »

P.S:
Le titre de l’article est inspiré de la chanson « California » de Phantom Planet, qui compose le générique de The OC (pour Orange County, soit, Newport Beach en VF). Une série dont j’étais fan (j’ai la saison 1 en DVD), créée par Josh Schwartz, que vous connaissez pour avoir également réalisé Gossip Girl, et, plus récemment, The Carrie’s Diaries (dont j’attends impatiemment la suite! Les rumeurs courent sur l’apparition de Samantha Jones jeune dans la saison 2! Ce qui est plausible vu la fin du roman dont est tiré la série…. L’avez-vous lu?). 

Vidéo bonus: 

3 In Bons plans Brèves et Petits plaisirs/ En paroles et en poèmes

Bible pour Fashionistas

Un petit peu de lecture (« La Parisienne », par Inès de la Fressange. Un très joli livre, je vous le conseille) , un Latte Macchiato home made (merci Dolce Gusto…), de la verdure…

Entamez la soirée avec quelques sushis (Planet Sushi) et finissez par un bon bain chaud (accessoires de bain de « L’Accro du bain »; 10, rue Démolombe, à Caen)

Voilà comment se détendre après une grosse semaine!

Et vous, quels sont vos trucs et astuces zen?

Bonne semaine!

14 In Culture/ En paroles et en poèmes

Les Anges Maudits de Tourlaville: L’histoire vraie de Julien et Marguerite de Ravalet

J’ai passé mon Bac Littéraire-Théâtre au lycée Millet de Cherbourg, ville jouxtant celle de Tourlaville, en Normandie. Tourlaville qui est aujourd’hui propriétaire d’ un ravissant château. J’ai toujours entendu parlé de l’histoire maudite de ses occupants, mais n’y avait jamais prêté plus attention, jusqu’à ce que je tombe sur un post de Pause-Thé, blogueuse Cherbourgeoise, ayant pour sujet une pièce de théâtre intitulée « Une Nuit chez les Ravalet ». Intriguée, je lis le post et me dis que, pour commencer, j’aimerai beaucoup voir cette pièce, et ensuite, qu’il serait peut être temps pour moi de me renseigner sur cette sombre histoire d’inceste en pays du Cotentin.

Après une petite recherche des ouvrages sur Marguerite et Julien de Ravalet, mon choix s’est porté sur le roman d’Yves Jacob, Les Anges maudits de Tourlaville.
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0 In En paroles et en poèmes

Et ce serait la nuit, la longue nuit, La Nuit des enfants rois

la nuit des enfants rois livre

Étant donné que je suis malade, j’ai des heures devant moi pour lire (ou relire!).Dans le lot de livres qui ont marqué mon adolescence , il y’a La Nuit des Enfants Rois de Bernard Lenteric.

J’aime le style de l’écrivain, son roman mi-polar mi-fantastique. Surtout qu’à la base, je déteste les polars! Mais celui ci à quelque chose de fascinant et d’un peu dérangeant.
Je vous en livre quelques extraits…

Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces
sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies.
De l’horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui
l’a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu’il ne soit de leur côté… Alors, s’ils étaient huit, le
monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, La Nuit des enfants rois.

la nuit des enfants rois livre

Quant à son regard, c’est bel et bien un regard d’enfant.
Pas plus angoissant qu’un autre. Mais pas moins. Étrange que jamais personne n’ait pris garde à cette expression très particulière, glacée, à la surface de ses pupilles. Mais qui se donnerait la peine de scruter le regard d’un enfant comme les autres?
Seulement voilà…Imaginez une armoire, un placard, une commode enfin n’importe quel meuble où l’on range soigneusement des vêtements, du linge de table, des draps. C’est rassurant, banal, familier, ordonné. c’est l’été. Il y’a dans l’air une tiédeur agréable, parfumée.
Et pourtant au cœur de ces draps empilés, ou bien dans un tiroir, se trouve un serpent lové, venimeux, mortellement dangereux.
Il a environ cinq ans, et son intelligence anormale est comme ce serpent lové qui attend.

Elle dit « mon corps » avec détachement. Elle ne s’est jamais faite toute a fait à l’idée que ce ce corps est le sien. « Je suis en location en quelque sorte ».
Reste qu’elle aime ce corps qui est le sien. Elle en est satisfaite. On l’a gâtée. TU N’ES PAS SEULE, VOUS ÊTES SEPT, a dit l’Homme-Montagne.

Il a, comme les six autres, toutes les apparences d’un gosse ordinaire. Mais attention. Attention ! L’un d’entre eux est comme un serpent lové, ignoré, endormi. Qui n’attaquera pas si on ne l’attaque pas. Pas lui. Lui attaquera, de toute façon, et il n’est plus très loin d’en avoir aujourd’hui la possibilité. Si son corps n’a que quinze ans d’âge, son cerveau ridiculiserait celui de n’importe quel adulte. Il porte en lui trop de haine et de désespoir accumulés au fil des quelque dix années précédentes, à attendre. Ou alors il faudrait un miracle. Le miracle s’est produit. A cette seconde, il s’unit dans les Sept, y fusionne, s’y trouve. Pour la première fois, il vit. Une joie étouffante pour lui, qui n’a jamais éprouvé d’amour, même filial.Le miracle.

Les Sept bougeaient. Ils convergeaient. Non pas dans un mouvement continu et vif qui eut attiré l’œil, mais par une progression furtive, millimétrique.Amibienne.

Nous le fascinons. Pas seulement à cause de notre intelligence: mais parce q’il a en lui, mille fois plus que tous les autres hommes, quelque chose de l’enfance qui est resté. Comme une lumière qu’on a oublié d’éteindre dans une maison vide.

Typique. Au premier rang de ma haine, je place ces garçons et ces filles qui ressemblent confusément la même colère que nous, les Sept, et ne font rien. Ils se laissent dériver vers l’âge adulte, stupidement, comme des moutons vers l’abattoir, se laissent émasculer par la société, laissent s’éteindre leur colère et même luttent contre elle.
Ils devraient être dans notre camp, ils formeraient une armée gigantesque. Nous en serions les chefs.

1 In En paroles et en poèmes/ Inspirations -

Snow Queen

 

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Let it snow!~Sinatra

Oh, the weather outside is frightful
But the fire is so delightful
And since we’ve no place to go
Let it snow, let it snow, let it snow

It doesn’t show signs of stopping
And I brought some corn for popping
The lights are turned way down low
Let it snow, let it snow, let it snow

When we finally kiss good-night
How I’ll hate going out in the storm
But if you really hold me tight
All the way home I’ll be warm

The fire is slowly dying
And, my dear, we’re still good-bye-ing
But as long as you love me so
Let it snow, let it snow, let it snow

When we finally kiss good-night
How I’ll hate going out in the storm
But if you really hold me tight
All the way home I’ll be warm

The fire is slowly dying
And, my dear, we’re still good-bye-ing
But as long as you love me so
Let it snow, let it snow, let it snow

 

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Je vous ajoute une petite vidéo:

 


Caen sous la neige
envoyé par olebeautemps. –

Et pour finir, une série mode intitulée « The Snow Queen », shootée par Tim Walker dans le Vogue UK de Mars 2009, avec Caroline Trentini.

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A part of Baby’s Romance

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Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai passé un excellent weekend! Concert de Chris Garneau en amoureux, Anniversaire d’un ami de N., Douceurs d’un Moka et d’un morceau de gâteau chocolat/Noix de pécan au Dolly’s à parler d’amouuur (toujours?) avec Mlle Green, Kaamelott livre VI, et Sex&the City… Perfect!

Maintenant, à votre tour d’apprécier Chris Garneau…

Baby’s Romance ~ Chris Garneau

The baby’s sleeping in the crib up top
And baby’s sleeping above you
You will lift him to the parking lot
Your car is waiting there for you
Your car is waiting there for you

I would like to see a little more propriety,
Cooperate with me and answer me
Without a plea.

I know now, I know now, I know now,
I’m gonna tell on you.
I know now, I know now, I know now,
I’m never gonna tell on you.

The whiskey’s waiting on the firetop,
The baby’s going to drink too.
The lady’s got no clothes she’s at the shop.
But if she’d knew then she’d kill you.
The bugs are out cause they come out at night,
Usually they just bite our hands.
Cause normally we have clothes on without a fight,
But now fighting’s a part of baby’s romance.
But now fighting’s a part of baby’s romance.

I would like to see a little more propriety,
Cooperate with me and answer me
Without a plea.

I know now, I know now, I know now,
I’m gonna tell on you.
I know now, I know now, I know now,
I’m never gonna tell on you.

Baby sleeps I can scrape your flower pots.
And baby’s sleeping against you.
I think he’d pray for an old motor car.
Or any bed made without you.
Or any bed made without you.

I would like to see a little more propriety,
Cooperate with me and answer me
Without a plea.
I would like to see a little more propriety,
Cooperate with me and answer me

Without a plea.


Chris Garneau « Baby’s Romance ». Le Cargo, Caen, 16/10/2009.
envoyé par olebeautemps. – Clip, interview et concert.

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///Fais moi la Pluie, fais moi le Beau Temps///

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La Pluie et le Beau Temps~Zazie

Tu fais la pluie
Tu fais le beau temps
Tu es l’ombre et la lumière
Tu es le ciel et l’enfer
Tu fais la pluie
Tu fais le beau temps
Tant que parfois je m’y perds
Entre l’amour et la guerre

Si je sors avec toi
Par tous les temps
Mon cœur dans tes mains
Est un cerf-volant
Qui subit sans savoir
D’où vient le vent
Vient le vent

Tu fais la pluie
Tu fais le beau temps
Tu es l’ombre et la lumière
Tu es le ciel et l’enfer
Tu fais la pluie
Tu fais le beau temps
Tant que parfois je m’y perds
Entre l’amour et la guerre

A savoir s’il me reste
Assez de courage
Pour braver la tempête
De tes nuits d’orage
Mais l’amour
N’est pas l’amour
Sans nuages
Sans nuages

Temps clair
Temps couvert
Temps clair
Temps couvert

Fais-moi la pluie
Fais-moi le beau temps
Fais-moi l’ombre et la lumière
Fais-moi l’amour et l‘enfer

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Dans le Café de la jeunesse perdue…

Dans le café de la jeunesse perdue est un livre de Patrick Modiano qui est sortit en Octobre 2007. le titre m’avait déjà tapé dans l’œil, j’ai attendu fin 2008 pour le voir apparaître en format poche, et je me suis jetée dessus.Après un petit tour rapide dans les mains de Fefa, je vous livre quelques extraits de ce roman à la nostalgie brute.

Dans le café de la jeunesse perdue ~ Patrick Modiano

« A la moitié du chemin de la vraie vie, nous étions environnés d’une sombre mélancolie,qu’ont exprimée tant de mots railleurs et tristes, dans le café de la jeunesse perdue »
Guy Debord

J’ai toujours cru que certains endroits sont des aimants et que vous êtes attiré vers eux si vous marchez dans les parages.Et cela de manière imperceptible, sans même vous en douter. Il suffit d’une rue en pente, d’un trottoir ensoleillé, ou bien d’un trottoir à l’ombre. Ou bien d’une averse. Et cela vous amène là, au point précis où vous deviez échouer. Il me semble que Le Condé, par son emplacement, avait ce pouvoir magnétique et que si l’on faisait un calcul de probabilité le résultat l’aurait confirmé: Dans un périmètre assez étendu, il était inévitable de dériver vers lui.

cafe le colisee caen

*

Au fond, Bowing cherchait à sauver de l’oubli les papillons qui tournent quelques instants autour d’une lampe.Il était hanté par ce qu’il appelait « Les points fixes ». Dans ce flot ininterrompu de femmes, d’hommes, d’enfants, de chiens, qui passent et qui finissent par se perdre au long des rues, on aimerait retenir un visage de temps en temps. Oui, selon Bowing, il fallait au milieu du maelström des grandes villes trouver quelques points fixes.

*

On essaye de créer des liens… rencontres dans une rue, dans une station de métro à l’heure de pointe. On devrait s’attacher l’un à l’autre par des menottes à ce moment là. Quel lien résisterait à ce flot qui vous emporte et vous fait dériver?

*

J’avais oublié le cinéma au coin de l’avenue. Il s’appelait le Mexico et ce n’est pas un hasard si il portait un tel nom. cela vous donnait des envies de voyages, de fugues ou de fuites… J’avais oublié aussi le silence et le calme de l’avenue Rachel qui mène au cimetière, mais l’on n’y pense pas au cimetière, on se dit que tout au fond, on débouchera sur la campagne, et même avec un peu de chance sur une promenade en bord de mer.

*

Encore aujourd’hui, il m’arrive d’entendre, le soir, une voix qui m’appelle par mon prénom, dans la rue. Une voix rauque. Elle traîne un peu sur les syllabes et je la reconnais tout de suite : la voix de Louki.
Je me retourne, mais il n’y a personne. Pas seulement le soir,  mais au creux de ces après-midi d’été où vous ne savez plus très bien en quelle année vous êtes.Tout va recommencer comme avant. Les mêmes jours, les mêmes nuits, les mêmes lieux, les mêmes rencontres. L’Eternel Retour.

*

Une affiche était collée au tronc de l’un des grands arbres […]. « Cet arbre est dangereux. Il va être abattu prochainement. Il sera remplacé dès cet hiver ».
Pendant quelques instants, j’ai cru que je faisait un mauvais rêves. Je demeurais là, pétrifié, à lire et à relire cet arrêt de mort. Un passant est venu me dire « Vous vous sentez mal monsieur? » ,puis il s’est éloigné, sans doute déçu par mon regarde fixe.
Dans ce monde où j’avais de plus en plus l’impression d’être un survivant, on décapitait aussi les arbres… J’ai poursuivit ma marche en essayant de penser à autre chose, mais c’était difficile. Je ne pouvais pas oublier cette affiche et cet arbre condamné à mort.

*

On dit tant de choses… Et puis les gens disparaissent un jour et on s’aperçoit qu’on ne savait rien d’eux, même pas leur véritable identité.

*

C’était juste avant la station de métro Eglise-d’Auteuil. Pourquoi à cet endroit? Je n’en sais rien et cela n’a aucune importance. Je suis resté un moment immobile et je lui ai serré le bras.
Nous étions là, ensemble, à la même place, de toute éternité, et notre promenade à travers Auteuil, nous l’avions déjà faite au cours de mille et mille autres vies.

*

A partir de cet instant là, il y’a eu une absence dans ma vie, un blanc qui ne me causait pas simplement une sensation de vide, mais que je ne pouvais ps soutenir du regard.Tout ce blanc m’éblouissait d’une lumière vive, irradiante. Et cela sera comme ça, jusqu’à la fin.