Au mois de Mai, j’ai eu la chance de bosser sur un projet qui m’a vraiment motivé: écrire un dossier de presse en anglais sur l’exposition Louis Vuitton Marc Jacobs.

Je ne réécrirai pas mon rendu ici, mais j’avais envie de vous faire partager cette visite.
Cette exposition retrace majoritairement l’histoire de la Maison Louis Vuitton, et de son directeur artistique depuis 1997, Marc Jacobs.
Vous connaissez déjà mon addiction à ses sacs, inutile de vous préciser ma joie quand on m’a fait part de ce projet! Ce qui est amusant, c’est, qu’à contrario, je ne suis pas fan des sacs LV. Exception faite des Malles et valises.

C’est justement là que se tient l’attrait principal de cette exposition.
Elle nous fait vivre l’histoire de Louis Vuitton, de ses débuts jusqu’au 21e siècle, à travers les malles et les sacs à main. Car Louis Vuitton est au départ un maroquinier.
Louis Vuitton fabrique des malles et invente un nouvel accessoire de mode: les boites de transport. Réservée aux actrices et familles fortunées, la malle de Louis Vuitton va déjà connaitre le revers de la médaille: ses créations sont contrefaites!
Grace à l’essor de l’Industrialisation, et par la volonté de Napoléon III de mettre le luxe à la portée de chacun pour encourager la compétitivité du marché français; le maroquinier va participer aux expositions universelles et améliorer chacune de ses conceptions afin de les faire breveter, et ainsi, essayer de les protéger. De là né le célèbre motif damier, incrusté de son nom complet. Ce n’est que son fils, qui, en 1896, inventera le célèbre monogramme.
La première partie de l’exposition est donc entièrement consacrée au fondateur de la Maison.

En montant un escalier, on accède aux réalisation de Marc Jacobs pour Louis Vuitton.
Si le 19 siècle est celui de l’Industrialisation, le 20e est celui de la Mondialisation.
Marc Jacobs est jeune, mais il détient la capacité acquise chez Perry Ellis de concilier héritage et renouveau, et il comprend très vite que la mode est en mutation. En 1991, Nirvana lance Nevermind et Marc Jacobs inaugure sa collection Grunge pour Perry Ellis. Ce sera un échec cuisant. La Presse l’acclame, mais le public n’adhère pas.
Il quitte Perry Ellis en 1997, créé sa marque, et est nommé Directeur Artistique de LV.
Il lance alors la première collection de prêt-à-porter de Vuitton, tout en respectant les codes de la marque: Louis Vuitton créait des malles, Marc Jacobs créé des sacs à main.

De là viennent les grands succès de la marque en maroquinerie: Alma, Keepall, Speedy, …
La révélation, il l’a eu en rencontrant Charlotte Gainsbourg chez elle. Elle lui montre une malle Louis Vuitton, que son père, Serge, à repeinte en noir. Il pense alors à la Mona Lisa moustachue de Dushamp et s’interroge: Comment peut-on être à la fois respectueux et irrespectueux?
Il créé alors une collection graffiti avec Stephen Spsouse, puis, invite Takashi Murakami à « kawaïser » ses sacs, avant d’entamer une collection avec Richard Prince.
Le résultat est là: Marc Jacobs parvient à à préserver le travail de Louis Vuitton sur les malles, tout en modernisant le concept.
Bien sur, je survole ici cette expo, mais j’ai surtout envie de vous encourager à vous y rendre avant qu’elle ne ferme ses portes, le 16 Septembre 2012.
Vous êtes maintenant prêt à vous y plonger!
Exposition Louis Vuitton Marc Jacobs,
Musée des Arts Décoratifs,
107, rue de Rivoli,
75001 Paris.