Récit de weekend au pays des endives.
Vendredi, 13h08, Caen
Départ de Caen ensevelie sous la neige. Sur le quai, je papote avec Cloé, et me dis qu’il serait vraiment temps que nous nous décidions à boire un verre ensemble, un jour.
Quatre heures de train plus tard, pas un flocon ne se profile à horizon, mais le froid me saisi à peine la porte ouverte. Je réfléchi aux vêtements que j’ai emmené pour le weekend, et me promet que si je dois revenir, j’investirai dans une paire de Ugg, et tant pis pour l’abomination esthétique.
Première surprise, contrairement à mes habitudes Caennaises, ici, il est hors de question de traverser la rue si le feu est rouge! Et il parait encore plus fou de traverser hors des clous du passage pour piétons! Dire que j’ai pour fâcheuse habitude de forcer le passage en plein milieu du carrefour de la rue Saint Pierre, ici, tout le monde file droit! Gare aux coups de klaxons pour ceux qui refuseraient de suivre les usages!
Autre habitude locale: Quiconque vous tend un objet vous interpelle par « S’il vous plait ». Ça change des sales mioches qui ne disent même pas « Merci »!
Vendredi, 18h00, Compiègne
M. m’emmène visiter son petit nid douillet. J’ai tellement froid que je monte d’un cran et refoule toute once de fashionitude: La prochaine fois, j’embarque une parka, des moonboots et peut être même une cagoule…
Vendredi, 20h00
Mon hôte m’emmène au Bistrot du Boucher. Réticente au premier abord (du fait du nom du lieu, car je n’apprécie pas vraiment la viande), je succombe au Tatin de Canard au caramel, tandis que M. choisi une pièce de boeuf. Il n’y a rien à dire, la qualité est là! Et pour ne rien gâcher, nous choisissons un Saint Emilion.
Pour le dessert, ce sera plateau de fromage pour lui, et café douceur pour moi.
Samedi 27 Novembre 2010
Visite des jardins du château de Compiègne. Lieu de tumulte, puisqu’il accueillit, entre autres: Clovis, Marie-Antoinette d’Autriche lors de son arrivée en France pour épouser Louis XVI, Napoléon Ier et Napoléon III, le maréchal Foch et le général Weygand pour la signature de l’armistice du 11 Novembre 1918, et Hitler pour la signature de l’armistice, la veille du 22 Juin 1940.
Compiègne et son château traînent donc derrière eux les fantômes d’une flopée de Grands Hommes au passé plutôt lourd (preuve en est, plus récemment encore, du scandale Woerth. Mais ce blog n’étant pas un lieu de débat, je m’abstiendrai de m’étaler plus encore sur ces sujets glissants).
Après cette balade revigorante, nous continuons de braver le vent glacial pour un petit tour en ville, avant de nous glisser Chez Charles. Un salon de thé aux lignes épurées (j’ai notamment aimé la pendule qui est projetée en ombre sur le mur brun, que vous pouvez distinguer sur l’avant dernière photo, et les banquettes, tout au fond de la salle, qui entourent une cheminée parfaite pour compléter l’ambiance d’hiver!) qui fait un chocolat chaud italien crémeux à souhait! Reste que le Milkshake à la pomme n’était pas transcendant. Ce qui me fait croire que personne ne battra ceux du Dolly’s, à Caen!
Une brève visite du Marché de Noël (pas très grand, leur Marché de Noël! J’ai été un peu déçue sur ce coup là! On ne me roule pas dans la farine neige carbonique, question Marché de Noël, moi! Je met un point d’honneur à faire le tour de celui de Caen -qui n’est pourtant pas fabuleux- tous les ans, et je m’attendais à un peu plus d’authenticité Isarienne!)
Dimanche28 Novembre 2010
Pour atteindre la route qui nous mènera au Centre Commercial, nous passons devant une cité. Elle s’appelle « Le Clos des Roses ». Là bas, toutes les tours portent le nom d’une fleur ou d’un arbre fruitier. Vous avouerez que c’est quand même plus poétique que les bâtiment désignés par lettres alphabétiques peuplant la cité de la Grande Delle à Hérouville St Clair…
Un petit tour chez KFC, et ça repart. Les Caennais comprendront mon enthousiasme, car l’enseigne ne s’y est pas encore implantée, même si cela ne saurait tarder, avec l’arrivée prochaine d’Ikea.
L’énorme seau que vous voyez là, c’est une portion pour deux. Il est clair que KFC joue dans la cour des grands estomacs, à la course au Fast Food! Tout semble distribué en plus grosses quantité ici, cela me questionne sur la norme française à laquelle sont soumis les McDonald’s, Quick, et autres Gras-tronomie américaine. Bon, ok, le poulet c’est de la viande blanche, et les frites ne sont presque pas salées, mais cela reste intriguant. En parlant de ça, j’ai bien envie de me re-regarder Super Size Me (qui, à défaut de me dégouter du McDo, m’en donne irrésistiblement envie!).
D’ailleurs, au bout de quatre morceaux de poulet et une ration de frites, j’étais déjà rassasiée, lorsque deux adolescents d’une quinzaine d’année se sont rapproché de nous, et nous ont tendu leurs frites, accompagnées d’une explication « Vous en voulez? On avait pris un plateau pour quatre, on n’a plus faim. Si vous n’en voulez pas, on va les jeter« .
Passé la première phase de surprise (« Oh, il est chou le Nenfant, il me donne ses frites! En plus il est poli! Incroyable!« ), La seconde phase de doute (« Mais pourquoi il veut me les refiler, ses frites? Il a mis quoi dedans? Il a confondu le sel avec un sachet d’anthrax?« ), est venue la troisième phase (dite « Phase Florence-Forestienne« , qui se traduit par un message, envoyé au cerveau de toute fille qui se respecte: « Bah, tu finis pas tes friiites?« ).
Ni une, ni deux, je déteste gaspiller la nourriture. Les frites et le reste du poulet ont donc fini dans l’énorme saladier, ça fera des réserves pour plus tard! Il n’y a bien qu’en France où l’on regarde comme des chiens galeux les porteurs de Doggy Bag. Je préfère encore passer pour une creuvarde que de savoir que tout ça va être jeté et recouvert de Javel au fin fond d’une poubelle.
P.S: Pour ceux qui souhaitent s’y rendre prochainement, le site Fast&Food rapporte que KFC lance une promotion offrant 15% de réduction à emporter ou au Drive (Du 24 Novembre au 8 Décembre 2010).
Puis, direction le Château Médieval de Pierrefonds (et non pas « Pierrefute » ni « Pierrefuton »…).
Nous avions commandé de la neige, mais la Poste du ciel semble en congé dominical elle aussi.
Ce château à accueilli de nombreux tournages, Le Bossu (1959), Les Visiteurs (1993), Jeanne D’Arc (1999), Sydney Fox l’aventurière (1999), ou encore Les Rois Maudits (2005). Il a également inspiré le château du roi Miraz dans Le Prince Caspian de l’épopée Le Monde de Narnia.
Pour nous remettre de nos émotions (Ouais, on s’est tapé 10 000 bornes de marche à pieds, en côte, parce qu’on a voulu suivre les fortifications. Or, toutes les entrées du château se trouve sur la même face. Impossible d’attaquer la bâtisse par l’arrière!), nous nous réconfortons avec une Gauffre Chocolat-Chantilly et un chocolat chaud au Kiosque.
La promenade s’achève sur la vue du lac gelé et des canards qui barbotent. Au fond, l’on distingue quelques pédalos. Ce doit être agréable en été!
Dimanche 28 Novembre, 19h09, Gare de Compiègne.
Départ du train direction Paris Gare du Nord. S’en suivra un changement de gare via le RER E, avant de monter dans le train qui m’amènera de la Gare Saint Lazare, à celle de Caen.
Pour m’occuper, en attendant de retrouver mon appartement et mon Grand Chat, j’alterne entre les chansons de Gwen Stefani sur mon iPod, et l’avancement dans ma lecture de Sur la Route de Jack Kerouac, entamé cet été, et toujours pas fini.
Des adresses à recommander:
Le Bistrot du Boucher,
39 Rue Vivenel
60200 Compiègne
tél: 03 44 36 43 60
Dîner Plat+Dessert: 22€
Chez Charles,
41 Rue ST Corneille
60200 Compiègne
tél: 03 44 86 84 14
Formule Goûter: 1boisson+parts de cake: 5.50€
Le Kiosque,
Chaussée Deflubée
60350 Pierrefonds
tél: 03 44 42 99 44
Gaufre: 2.50€
Et maintenant, qui veut passer un weekend dans l’Oise?
